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Interview | Julia antillaiseà  Miami

Les Caribexpats sont interviewés tous les joursà  12h30 en partenariat avec la radio RCI dans l'émission "Les Antillais dans le Monde". Julia antillaiseà  Miami a littéralement adopté cette ville. Elle est agent immobilier. Un contactà  avoir si vous visiter la ville et si vous souhaitez acheter un appartementà  Miami !Contactez-nous pour passer dans l'émission : team caribexpat.com (remplacer par @)


Réécouter l'interview de Julia antillaiseà  Miami

Partie 1 €“ Interview de Julia antillaiseà  Miami

Julia bonjour ! Nous vous appelonsà  Miami oùvous habitez depuis 4 ans maintenant. Qu€™est-ce qui vous a amenéà  vous installer dans cette ville ?

A Miami ce qui m€™a plus tout de suite c€™est le climat. Il fait chaud toute l€™année, doncàça me rappelle lesîles. Et puis c€™est l€™atmosphà¨re, c€™est un mélange South America, desîles et des Etats-Unis. C€™est toute la mixité des cultures qui m€™a plu.

Il y a forcément une opportunité qui a émergéà  un moment donné. Comment est-ce queàça s€™est passé ?

Quand je suis venueà  Miami, j€™ai vu tous ces immeubles et j€™ai trouvé qu€™il n€™y en avait pas énormément par rapportà  toute l€™activité touristique. J€™étais déjà  dans l€™immobilierà  Nice, j€™ai fait un BTS immobilier. J€™ai commencé un peuà  m€™intéresserà  l€™immobilierà  Miami et j€™ai des amis qui étaient aussi dans l€™immobilierà  Miami. J€™ai passé ma licence et j€™ai commencéà  travailler dans l€™immobilierà  Miami sur Brickell.

A Nice, qu€™est-ce que vous faisiez exactement ?

J€™étais agent immobilier mais plutôt dans le résidentiel, dans l€™ancien et j€™ai toujours voulu travailler dans le neuf et les pré-constructions. A Miami j€™ai eu l€™opportunité de pouvoir m€™orienter dans ce secteur-là . Je fais encore de l€™ancien, des locations et du commercial mais c€™est vrai que je peux un peu plus m€™amuser et travailler dans le neuf parce que la ville est neuve, c€™est une ville nouvelle.

Ceci dit, on n€™immigre pas aux Etats-Unis commeàça. Qu€™est-ce qui a fait que vous avez pu vous installer ?

J€™ai eu un permis de travail par mon employeur, qui a débouché sur une carte verte. Là  je pense passer l€™examen pourêtre citoyenne américaine l€™année prochaine. Je n€™ai jamais vraiment été attirée par Miami. Ma mà¨re qui y allait souvent m€™a dit « Julia, tu devrais vraiment y aller, tu vas adorer ». J€™y suis allée un week-end parce que j€™habitaisà  Orlando et je suis tombée amoureuse. Je me suis dis « bon, je pense que je vais tenter l€™aventure ». Je me suis installée.Çà a bouge beaucoup, il y a toujours plein d€™événements, je trouve que c€™est facile de s€™y plaire.

Racontez-moi votre jeunesse, oùest-ce que vous l€™avez passé ?

On est née en France avec ma sÅ“ur. Puis avec ma famille, on a commencéà  bouger. On est parti vivre en Guadeloupe pendant quelques années, aprà¨s en Guyane, aprà¨s en Polynésie Franàçaise et on est retourné en Guadeloupe. Aprà¨s pour les études, nos parents ont préféré qu€™on rentre en France pour finir le lycée et les études supérieures. Une fois que j€™ai fini mon BTS immobilier, je suis parti un an en Australieà  Brisbane. Je suis retournée en France, j€™ai commencé ma carrià¨re en immobilier. Et aprà¨s j€™ai eu l€™opportunité de travailler aux Etats-Unis, j€™ai sauté sur l€™occasion et maintenant je suis encore ici.

Vous avez grandi dans l€™hexagone mais vos parents sont de quelles origines ?

Ma mà¨re est guadeloupéenne et mon pà¨re est breton. Je n€™ai pas grandi dans l'hexagone, j€™ai grandi dans lesîles. Je suis née en France maisà  l€™ge de 4 ans on a déménagé avec ma famille. Du coup je suis revenue en France quand j€™avais 16 ans et j€™ai passé bien plus de 10 ans dans lesîles.

Quels souvenirs gardez-vous de ces années passées dans lesîles ?

C€™était ma jeunesse et mon enfance. C€™est pouràça d€™ailleurs que je suisà  Miami parce queàça me rappelle lesîles et en même temps il y a beaucoup plus d€™opportunités. Je suis attachéeà  monîle, la Guadeloupe, ce sont mes origines.

Pouvez-vous m€™expliquer cet attrait pour l€™immobilier ?

Je voulaisêtre architecte au début. J€™ai rencontré beaucoup d€™architectes etàçà  ne m€™a pas trop plu, j€™ai préféré rester dans la vente. Mon pà¨re a des maisons, il était tout le temps en train de les rénover et les louer, donc j€™ai toujours été dans la location saisonnià¨re. C€™est venu naturellement.

Partie 2 €“ Interview de Julia antillaiseà  Miami

Mon travail consisteà  promouvoir les programmes neufs parce que je travaille pour l€™agence Cervera Immobilier. Cela fait 49 ans qu€™on est sur le marché immobilierà  Miami. On est leader dans la pré-construction. On appelle la propriétaire de l€™agence €œThe Queen of Brickell€ parce que c€™est elle qui a fait venir tous les constructeurs et qui a créé Brickell : tout le secteur, tous les programmes neufs, tous les immeubles. Je travaille aussi dans l€™ancien, comme un agent immobilier typique sauf que je fais beaucoup plus de programmes neufs qu€™en France.

On sait qu€™aux Etats-Unis, il y a quand même beaucoup de compétition. Vous ressentez cette pression au travail ?

Il y a beaucoup de compétitions dans l€™immobilier donc il faut toujours que je soisà  la page je dirais. Il faut que je sois au courant de toutes les nouveautés, de toutes les nouvelles lois qui sortent et qui changent, tous les programmes neufs qui sortent parce qu€™on n€™est pas les seulsà  les commercialiserà  Miami. Je suis agent immobilier mais je suis un peuà  mon compte même si je travaille pour Cervera. Ce sont donc plutôt mes clients. Il faut qu€™ils sachent que je suis compétente et que je sache de quoi je parle. Si on veut y arriver dans l€™immobilier il faut en vouloir et il ne faut pas lcher. Il y a beaucoup de compétitions mais en même temps c€™est normal parce que le marché immobilier est tellement importantà  Miami, il fautêtreà  la page.

Est-ce que les langues sont importantes dans votre métier ?

Alors, je ne parle que franàçais, anglais et un petit peu le créole. C€™est vrai qu€™on a beaucoup de clients de l€™Amérique du Sud, donc l€™espagnol est trà¨s présentà  Miami. Je comprends un peu l€™espagnol, je ne suis pas encore trilingue mais je prends des cours. Les langues sont trà¨s importantesà  Miami. La plupart des clients sont internationaux. Aprà¨s il y a tous les prix mais oui, c€™est une clientà¨le plutôt aisée, plutôt South America, des Antilles et on a beaucoup de clients du Canada aussi.

La Floride reste l'à‰tat oùl€™on vient pour le soleil vous le disiez. Quel est le profil type des personnes qui viennent s€™installer en Floride ?

Il y a différents quartiers qui attirent différents types de clients. Par exemple Sunny Isles plutôt pour les retraités, les personnes des pays de l€™Est, les Russes. South Beach plutôt des clients Franàçais, des jeunes actifs. Brickell, plutôt des jeunes actifs américains, Brickell Downtown oùde plus en plus d€™entreprises viennent par rapport au fait qu€™on n€™a pas de Stay Tax donc les grosses compagnies commencentà  délocaliser. Au sud de Miamiàça vaêtre plus les familles franàçaises et South America.  Il y a un peu de toutà  Miami.

Est-ce que vous avez l€™occasion de voyager aussi de temps en temps ? On sait qu€™on a pas beaucoup de vacances quand on est travailleur américain.

Oui, je vaisà  New York, j€™ai des amisà  Los Angeles et Las Vegas aussi. On peut aller aussi dans lesîles assez facilement comme aux Bahamas. Maintenant on a une ligne directe qui va aux Antilles. Oui j€™arrive quand mêmeà  prendre des vacances età  voyager.

Les gens connaissent les Antilles quand vous leur parler de la Guadeloupe ou de la Martinique ?

La Guadeloupe pas trop, mais la Martinique apparemment il y a une croisià¨re qui s€™arrête en Martinique, donc ils connaissent plus.

Il y a une population caribéenne assez importanteà  Miami. Vous avez l€™occasion de les côtoyer ?

Oui je travaille avec des Haà¯tiens et j€™ai des amis Haà¯tiens aussi.

Quels sont vos projets pour la suite ? Vous disiez la nationalité américaine et puis quoi d€™autres ?

Ma sÅ“ur m€™a rejoint donc j€™aimerai bien avoir des projets dans l€™immobilier avec elle : acheter des maisons, les retaper et les revendre.

Partie 3 €“ Interview de Julia antillaiseà  Miami

En ce moment, ce qui est intéressant ce sont les maisons parce qu€™elles se vendent rapidement. Sinon les investissements locatifs marchent beaucoup aussi. Nous commercialisons un nouveau programme neuf sur Downtown qui autorise les locations Airbnb. C€™est super parce qu€™on a tellement de touristes qui recherchent des locations saisonnià¨res et on n€™a pas beaucoup d€™immeubles sur Downtown Brickell qui les autorisent. C€™est un immeuble qui marche beaucoup. On l€™a commercialisé il y a deux mois et on a déjà  vendu 50% de la premià¨re tour. Donc il y beaucoup d€™opportunités, il faut toujoursêtreà  l€™écoute.

La location Airbnb demande une autorisation particulià¨re ?

Oui maintenant les syndics de copropriété n€™autorisent plus les locations Airbnb pour que les propriétaires soient contents puisqu€™ils ne veulent pas beaucoup de trafic. Ils autorisent 6 mois minimum dans les immeubles sur Brickell Downtown et il y a trà¨s peu d€™immeubles qui autorisent les locations courtes. Quand on veut venir et qu€™on veut investir, évidemment la location saisonnià¨re c€™est ce qui rapporte le plus, mais ce sera beaucoup plus que la locationà  l€™année car c€™est dur d€™en trouver.

Comment est-ce que vous avez ressenti l€™arrivée de Donald Trump à  la maison blanche ?

Ce ne sont pas les Américains qui ont voté mais les grands électeurs. Je pense que la population américaine ne l€™apprécie pas trop. Aprà¨s il est en train de changer les taxes pour qu€™elles soient plus abordables et qu€™on en paye moins, donc c€™est le bon point pour les propriétaires et les résidents. Mais je ne pense pas qu€™il sera réélu.

Vous avez parlé de vos amis Caribéens. Est-ce que vous croisez des Antillaisà  Miami, de Martinique ou Guadeloupe qui sont aussi sur la Floride ?

J€™ai quelques amis Antillaisà  Miami mais il n€™y en a pas tant queàça. On n€™est pas beaucoup mais il y a quelques Antillaisà  Miami et sur la Floride. Je crois qu€™il y a plus d€™ Antillaisà  New-York.

Si vous deviez vous adresser aux jeunes, ce n'est pas forcément facile de s€™installer auxà‰tats-Unis...quelles sont les pistes que vous pourriez leur donner ?

Il y a des sites internet qui vous mettent en relation avec des employeurs américains prêtsà  vous donner un visa pour un an ou vous sponsoriser. C€™est ce que j€™ai fait. Je trouve que c€™est la meilleure option car on vient et on a déjà  un travail et un salaire. Je trouve que c€™est plus simple. Aprà¨s siàça vous plait, vous voyez avec l€™employeur et il sponsorise.

Cet employeur ne doit pas montrer qu€™il a un besoin particulier qu€™il ne trouve pas dans son marché local ? Or, des agents immobiliers je suppose qu€™il y en a quand mêmeà  Miami.

Non, il faut trouver des entreprises qui ont des clients franàçais et qui ont besoin d€™employés franàçais. Mais on en trouve avec tous les Canadiens et tous les francophones qui viennentà  Miami, il y a beaucoup d€™entreprises qui ont besoin de personnes qui parlent franàçais. Il faudrait taper sur internet « demande de stage francophone », parce queàça commence par un stage. Cela n€™a pas été mon cas, j€™étais tout de suite embauchée. Mais je sais qu€™il y en a qui font des stages d€™un an et aprà¨s ils peuventêtre employés. Les dernià¨res personnes que j€™ai rencontrées on faitàçà .

Aprà¨s bien sà»r il y a toute la préparation. Est-ce qu€™on vous a demandé des capacités financià¨res particulià¨res ? Quelles ont été les exigences ?

Moi non parce que je suis partie avec Disney donc c€™était assez simple. Aprà¨s j€™ai des amis qui sont venus par le biais de visa ou de stage et je crois qu€™ils leur ont demandé un minimum sur leur compte en banque. Aprà¨s il faut passer un entretienà  l€™ambassade pour prouver qu€™on puisse parler un minimum anglais. Mais bon, ce n€™est pas si compliqué queàça.

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