ROYAUME-UNI | Kévin, antillaisà Londres installé ici depuis 2015, consacre tout son tempsà sa passion : le chant lyrique ! Sa performance dans the Voice UK vous a peut-être donné des frissons ! Son rêve : sortir son premier mini-album. D€™ailleurs, vous pouvez lui donner un coup de pouce : il est en pleine campagne de financement participatif pour collecter les fonds nécessaires avant le 17 mars ! Comme lui géolocalisez-vous en ligne pour rejoindre la communauté Caribexpat !
Peux-tu nous parler de ton parcours et de ce qui t€™a amenéà Londres ?
J€™ai quitté la Martinique en 2010 pour la France hexagonale afin de poursuivre des études en logistique et transport. Cependant, la musique a toujours fait partie de ma vie. J€™ai découvert le milieu de l€™opéra par hasard quand un proche de ma famille m€™a fait remarqué que j€™avais une voix de contre-ténor et que c€™était rare. Ca a été la révélation et j€™ai décidé de me consacrer entià¨rementà ma passion ! J€™ai enchaîné des prestations dans plusieurs villes en France et en Belgique. J€™ai aussi prêter ma voix pour la bande annonce de Verset Criminel, un court métrage sélectionné au 68à¨me Festival de Cannes. En septembre 2015, j€™ai fait mes valises pour Londresà la recherche de plus d€™opportunités me permettant de développer ma carrià¨re.
Comment se passe ton quotidien de chanteur lyrique antillaisà Londres ?
J€™ai la chance de pouvoir consacrer tout mon tempsà la musique. Je donne des cours de chantsà des élà¨ves de tous horizons, ce qui me permet de partager ma passion. Quand je ne donne pas de cours, je travaille ma voix pour mes projets. Je passe des auditions et j€™ai l€™occasion de faire des concerts privés.
Tu as participéà The Voice UK et tu as lancé une campagne de crowdfunding. Peux-tu nous en parler davantage ?
J€™ai participéà The Voice UK et nous étions plus de 50 000 candidats pour la pré-sélection ! Le pré-casting se fait en 3 étapes et il faut toutes les réussir pour arriverà l€™auditionà l€™aveugle. Une centaine de personne seulement sont retenues pour passer devant les juges. Les juges ne se sont pas retournés lors de mon passage maisàça a été l€™occasion de me faire connaître et de développer mon réseau. Actuellement, je prépare un projetà l€™influence alternative, quelque peu différente de l€™univers de l€™opéra. Je souhaite utiliser ma voix pour parler de sujets profonds. Je suis en pleine campagne de financement participatif jusqu€™au 17 mars 2017, afin de réaliser mon premier €œEP€, mon mini-album.
Quelles ont été tes premià¨res impressions en arrivantà Londres ? Comment s€™est passé ton adaptation ?
Les premiers jours étaient vraiment intenses car je travaillais en tant que serveur dans un restaurant ! Je ne m€™attendais pasà ce que ce soit aussi physique ! Mais j€™ai commencéà donner des cours de chant trà¨s rapidement aprà¨s une simple petite annonce sur un site internet. Ici, c€™est assez simple de monter une entreprise. Le statut d€™auto-entrepreneur n€™est pas nécessaire pour commencer une activité. C€™est sans doute dà»à l€™esprit libéral qui rà¨gneà Londres. Je me suis d€™ailleurs trà¨s vite intégré dans cette ville cosmopolite. En revanche, il est assez compliqué de se faire des amis anglais. Ils sont trà¨s accueillants au premier abord mais les rapports ont tendanceà rester superficiels.
T€™arrive-t-il de croiser d€™autres antillaisà Londres ?
A vrai dire, j€™ai découvert récemment qu€™il y avait beaucoup d€™antillaisà Londres ! Je vis avec ma meilleure amie qui est aussi martiniquaise. Elle et les membres de sa famille habitant égalementà Londres sont devenus mon cercle d€™amis proches. Sinon, j€™essaie de rencontrer des personnes de toutes les nationalités. J€™ai des amis jamaà¯cains, polonais, irlandais€¦Beaucoup ne connaissent pas la Martinique mais je fais toujours en sorte de partager la beauté de monîle avec eux ainsi qu'avec mes élà¨ves. D€™ailleurs, avec les prix plus abordables, certains de mes amis envisagent même un voyage en Martinique !
Qu€™est ce qui te manque le plus de la Martinique ? Envisages-tu de retourner y vivre un jour ?
Plusieurs choses me manquent : la mer, la convivialité des martiniquais et aussi la cuisine. Je n€™ai pas pour projet de retourner y vivre dans l€™immédiat mais il est certain que je finirai ma vie là -bas. Un de mes rêves serait d€™y créer une €œécole des talents€ aidant les personnesà se développer dans toutes les formes d€™art que ce soit la musique, la peinture, l€™architecture ou la cuisine !Rédaction : Charline Dimanche pour Caribexpat.com
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