Les membres Caribexpats passent en interview tous les joursà 12h30 en partenariat avec la radio RCI dans l'émission "Les Antillais dans le Monde". Pascal, martiniquais au Luxembourg, travaille dans le secteur de la finance. Il a aussi créé CreoLux, une association d' antillais au LuxembourgContactez-nous pour passerà l'émission : team caribexpat.com (remplacer par @)
Partie 1 - Interview de Pascal martiniquais au Luxembourg
Bonjour Pascal, on vous appelle au Luxembourg oùvousêtes installé depuis combien de temps ?
Officiellement, depuis un an mais en fait depuis trà¨s longtemps puisque j€™ai déjà travaillé au Luxembourg de 2014à 2015. Je suis repartià l€™étranger, notamment en Espagne et je suis revenu l€™année dernià¨re dans ce petit paradis de Luxembourg.
Et sans surprise vous travaillez dans la finance ?
Exactement. Il n€™y a pas que la finance au Luxembourg mais je suis dans la stratégie financià¨re. J€™étais analyste financier en banque privée, maintenant je suis consultant en stratégie et transformation d€™entreprise spécialisée dans l€™industrie de la finance. Du fait de la structure économique, géographique et politique du Luxembourg la finance est un des secteurs les plus répandus.
Vousêtes au Luxembourg pour votre métier ?
Oui. Ce n€™est pas forcément le premier choix de carrià¨re que j€™avais imaginé en partant de la Martinique, mais c€™est effectivement toute ma formation et mon parcours professionnel qui m€™ont amenés au Luxembourg.
Vous avez quitté la Martinique parce que l€™horizon professionnel n€™était pas assez large ou parce que vous vouliez vous faire la main ailleurs ?
C€™est la deuxià¨me option. J€™avais vraiment beaucoup d€™envies d€™ailleurs, découvrir d€™autres cultures, d€™autres modes de fonctionnement. C€™est pouràça que j€™ai un parcours assez international. J€™ai pas mal voyagé et travaillé dans des pays différents. C€™est vraiment pour découvrir, apprendre des autres que je suis parti.
Le Luxembourg reste un pays assez méconnu. On voit assez malà quoiàça ressemble, sinon, cette multitude de banques. Mais est-ce qu€™aujourd€™hui c€™est sympa de vivre au Luxembourg ?
Oui, c€™est trà¨s sympa de vivre au Luxembourg. Aprà¨s soitàça se passe bien, soitàça se passe mal. Mais tout réside dans l€™ouverture d€™esprit parce que le Luxembourg est un pays trà¨s international. On pense directementà la finance mais il y a beaucoup d€™autres industries : marketing, droit et il y a beaucoup d€™institutions européennes au Luxembourg. Ce n€™est pas l€™eldorado qu€™on s€™imagine. Il ne faut pas croire que tout le monde est riche au Luxembourg même si c€™est vrai qu€™il y a des personnes assez aisées ici.
Vousêtes jeune. C€™est aussi un pays oùon peut faire la fête ?
Ce n€™est pas non plus Madrid, Paris ou Londres, mais dà¨s qu€™on connait les bons endroits€¦ Il faut comprendre que le Luxembourg est plus petit mais on s€™amuse trà¨s trà¨s bien ici. Ensuite on està côté de la France, l€™Allemagne, la Belgique, età 3 heures des Pays-Bas. On peut vraiment trà¨s bien s€™amuser au Luxembourg.
Qu€™est-ce qu€™on mange au Luxembourg ?
J€™ai goà»té des produits du Luxembourg. Il y a la saucisse luxembourgeoise qui est une des spécialités. Aprà¨s c€™est plus tiré de l€™Allemagne que de la France ou d€™autres régions donc il y a la choucroute etc... Mais sinon, il y a absolument de tout c€™est international. Il y a énormément de Portugais au Luxembourg,àça devient la communauté la plus importante au Luxembourg, mais il faut chercher un peu les spécialités qui sont purement du Luxembourg.
Partie 2 - Interview de Pascal martiniquais au Luxembourg
Vous avez rencontré d€™autres Antillais au Luxembourg ? Vous n€™êtes pas le seul ?
Non, je l€™ai cru d€™ailleurs quand je suis arrivé le premier mois. Mais non, je ne suis pas le seul puisque j€™ai rencontré énormément d€™ antillais au Luxembourg. On a créé une association Creolux de manià¨re assez imprévue puisqu€™on s€™est rencontré avec quatre Antillais dans une soirée qui n€™avait rienà avoir avec les soirées antillaises. On était un peu choqué de se rencontrer au même endroit. On a commencéà discuter. Chacun disait qu€™il connaissait un ou deux autres Antillais, donc on a créé un groupe Facebook. Aprà¨s notre premià¨re rencontre avec plusieurs membres du groupe Facebook, l€™idée de créer une association est venue. Elle s€™appelle maintenant Creolux et elle réunità peu prà¨s 60 Antillais ultra-marins.
Qu€™est-ce que vous faites dans cette association d' antillais au Luxembourg ?
On a le « pôle événement » ou on fédà¨reà la communauté d€™ antillais du Luxembourg par des afterworks mais aussi des soirées en plein air pour créer un esprit d€™équipes et d€™entraide. Dans un 2à¨me pôle, on organise des conférences-débats et on a aussi un systà¨me de parrainage pour les nouveaux arrivants. Le troisià¨me pôle est le « pôle culture » oùon partage notre culture avec la population luxembourgeoise. On expose tous nos atouts: la gastronomie, la danse, la culture et l€™histoire aussi. On a vraiment un vivier de cerveaux. On s€™en rend compte petità petit avec les différentes success stories sur les réseaux sociaux. Maisàça ne date pas d€™aujourd€™hui. Celui qui est le plus en mémoire c€™est Aimé Césaire parce qu€™il est le plus connu. Maisà Paris je connais, plusieurs personnes, notamment dans la restauration qui excellent dans leur domaine. Ce sont des success stories aussi. Cela nous pousse dans l€™associationà développer ce côté professionnel oùon expose toute la culture et le potentiel de nosîles. On a organisé pas mal d€™ afterworks. Lors du dernier on avaità peu prà¨s 150 personnes qui ne sont pas que des Antillais au Luxembourg, donc qui sont venues découvrir la culture antillaise par la musique cette fois-ci. La prochaine étape permettra de découvrir la culture antillaise au Luxembourg par la gastronomie. Les gens sont de plus en plus intéressés. Même au niveau des soirées, des directeurs de boîtes de nuit nous demandent si on veut organiser des choses avec eux pour promouvoir la culture antillaise. Le Luxembourg est trà¨s international donc ils veulent forcément découvrir de nouvelles cultures. Et croyez-moi qu€™avec la culture ultramarine, ils ne seront pas déàçus.
Quand on est expatrié,àça fait chaud au cÅ“ur de retrouver des gens qui ont la même culture ?
Déjà pour pour le dire de manià¨re grossià¨re, dà¨s qu€™on entend des premiers coups de basse quand on passe de la musique entre nous, la chaleur revient tout de suite ! C€™est qu€™on se retrouve entre nous,àça réchauffe pas mal le cÅ“ur et le cerveau aussi. C€™est vraiment quelque chose qui nous rassemble : la musique, la gastronomie...on se fait des dombrés, colombos, plein de choses.
Est-ce que vous avez un motà faire passerà votre famille ?
à‰videmment, je leur souhaite le meilleur du monde. Ils savent trà¨s bien que je les aime. Un énorme merci surtoutà mes deux parents età ma sÅ“ur. Sans eux, je pense que je ne serai même pas arrivéà l€™aéroport du Lamentin pour partir ! Ils m€™ont absolument tout apporté.
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